Le
marché Daoheuang :
le cœur
de la ville de Paksé
Actualisé en décembre 2014
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Généralités
Il existe
principalement 5 marchés à Paksé : celui de Tahine au Nord (M4, sur le
plan de Paksé), le marché du centre (M3) – d’un intérêt très relatif, à part
qu’il se situe au cœur du « centre à touristes », et qu’il
accueille une fois par mois une foire au « tout et n’importe quoi »
dans son Shopping Center avec escalator (!) –, l'ex-marché du soir ouvert toute la journée (M2,
16h-19h) – qui est devenu triste à mourir –, le marché far-West tristounet
du km8 (indiqué sur les cartes des Bolaven et de Champassak :
« embranchement du km 8 »), et surtout le marché Daoheuang (M1) qui depuis 2014 se scinde en deux : le matin/journée où il utilise 90% de la surface... et le soir (vers 16h) où il se concentre sur une petite portion... C'est tout nouveau et personnellement je l'adore. Pitoresque et animé à partir de 16h.
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Au km 14…
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…
commerces interdits à Paksé depuis 2014
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Le marché
du centre
Le marché
du centre, ouvert toute la journée et le soir, a très peu d’intérêt
(historiquement c’était LE marché de Paksé, avant l’incendie - aux circonstances louches - à la fin des années 90).
Durant les foires bimensuelles, de nombreux thaïs et quelques chinois
investissent le 2ième et 3ième étage du Shopping Center
pendant une ou deux semaines pour proposer des produits que l’on retrouve
pourtant ailleurs toute l’année. Pour les amateurs de
« nourriture » thaï industrialisée, le 2ième étage
ravira leurs papilles mais pas leur santé, à noter cependant la seule rareté
intéressante ces jours de foire : de la couenne de porc frite très
légère, ressemblant à de grosses chips (bon accompagnement de la salade de
papaye verte, voire de la bière seule) ; et aussi à l’extérieur une
animation bruyante : le château gonflable, pour enfants uniquement
malheureusement.
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Un marché
(Daoheuang) coloré et vivant d’un côté
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Un Shopping
Center froid de l’autre
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Le marché
Daoheuang
Le marché
Daoheuang (prononcé « Daohuang ») au km 2
(5.000-10.000 kips/pers. en tuk-tuk ou mieux, à pieds via le Mékong) me semble
être une des curiosités inévitables de la ville de Paksé. C’est peut-être le
plus grand du Laos et sans conteste le plus authentique. Il est tellement
grand qu’un plan serait nécessaire pour mieux l’apprécier. On
y accède par la route 13, par sa porte côté Mékong, ou par les innombrables
veines et artères qui le nourrissent.
Il est
préférable de le visiter le matin (8h-14h), car il s’éteint peu à peu en
début d’après-midi. Par contre, comme mentionné plus haut une autre marché de fortune (tous les commerçants ou presque sont parterre), dans ce même marché renaît sur ce qui est un parking pendant la journée (allez-y vers 16h) : très chouette.
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Porte (côté Mékong) du marché Daoheuang
Le marché Daoheuang en fin de journée (16h/19h)
Tout le monde est parterre, c'est coloré, animé, très sympa.
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Le marché Daoheuang en lui-même : Imaginez un carré inséré dans un
autre carré plus grand. Le carré intérieur abrite le labyrinthe de vêtements
et d’autres échoppes cubiques où chacun vendouille comme il peut des
articles pour la pêche, des ustensiles en plastique etc. Autour de ce carré intérieur,
d’un côté les vendeurs d’or et sur les autres côtés les fruits, les légumes,
les viandes et poissons, les restaurants, le riz… et plus encore.
Les politiques responsables du développement de la ville semblent croire qu'il manque des endroits pour vendre, et multiplient les constructions (privées en fait) pour proposer des emplacements commerciaux à qui mieux-mieux... alors qu'il semble évident qu'il y a plus de vendeurs que d'acheteurs...
Bref, voici une visite guidée des
quelques curiosités et bizarreries. Il y aurait bien des choses à dire, et je
ne serai pas exhaustif, mais cela vous permettra d’expérimenter de nouvelles
saveurs et mieux comprendre certains dessous de cartes.
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Le parking : vous devrez garer
votre moto dans un des parkings à 2000 kips si vous comptez rester plus de 5
minutes. On vous donne un ticket – à ne pas perdre – avec votre
immatriculation dessus, et si vous n’avez pas de plaque – les nouveaux
véhicules n’en ont pas encore, mais peuvent rouler – on notera les 3-4
derniers numéros du compteur kilométrique.
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Parking obligatoire
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N.B. Les
prix et tarifs indiqués tout au long de ce site sont à relativiser suivant l’inflation
annuelle à deux chiffres, voire trois pour les petits articles passant de
1000 kips à 2000 kips aisément. Le taux de change est aujourd’hui de 10.800
kips pour 1 euro. Fin 2012 et pendant 3 ans le gouvernement doit augmenter
les salaires des fonctionnaires de 100% à 150%, ce qui ne manquera pas
d’influencer la poussée inflationniste, tout comme l’ouverture du pays au
crédit (merci au FMI).
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Les riz au
marché
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Le riz
Riz blanc (translucide – kao
tchao), riz gluant (laiteux – kao niao), riz noir, son et autres
aliments pour les animaux (petits grains pour les poules, son pour les
cochons et les canards, boulettes pour les poissons – Tilapia et
poisson-chat).
Le riz gluant est le pain quotidien
des laotiens (85% du riz laotien est du riz gluant). Ce n’est pas un riz
complet, c’est une autre espèce de riz, plus amidonné qui se cuit à la vapeur
(le faire tremper quelques heures avant, voire la veille).
Ce riz ne contient pas de gluten
alimentaire (c'est-à-dire pas de gluténine ni de
gliadine), et convient donc aux régimes sans gluten.
« Manger » en lao se dit
« kine kao », littéralement « manger du riz »… Une
forme de politesse, équivalente à notre « ça va ? » est de demander
à son interlocuteur si il a mangé (du riz) ? « Kine kao léo
bo ? ».
Présent du matin jusqu’au soir aux
repas familiaux, il est donc quasiment absent des restaurants, dans lesquels
on ne vient pas manger pour se rassasier, mais où on vient boire de
Le riz blanc est plus souvent
consommé par les laotiens d’origine vietnamienne.
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Riz paddy
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Riz gluant
et riz blanc
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Les machines à décortiquer le riz
que l’on trouve à la campagne doivent être douées d’intelligence :
on y fait rentrer le riz avec sa
bogue ou glumelle (riz paddy), puis dans un grand fracas, le grain de riz
décortiqué prêt à consommer sort d’un côté, le son (qui est la 2ième petit pellicule translucide, sous la bogue) ressort broyé d’un autre, les
petits grains de riz cassés ressortent dans l’ordre de leur taille par
différents tuyaux, et enfin, à l’extérieur du bâtiment abritant la machine,
la bogue est jetée négligemment pour la joie des poules qui passent par là
(car il reste toujours quelques vrais grains de riz blanc à picorer).
Cette bogue ou glumelle peut servir
à garder l’humidité au pied des plantes (paillis) et à garder plusieurs jours
d’énormes blocs de glace… en gros c’est un bon isolant.
Avec un réglage différent on
obtient le riz complet (le riz-fruit + la glumelle très fine autour, le son).
A noter que c’est le riz paddy que
l’on sème dans les rizières (après l’avoir trempé dans l’eau une journée puis
fait germer à l’abri du soleil dans un endroit douillet… 2-3 jours
suffisent).
Tentez l’expérience chez vous avec
ce riz-paddy : trempez-le dans l’eau une journée, placez-le ensuite dans
un torchon humide ou un sac plastique quelques jours (humidifiez si
nécessaire), puis une fois qu’il commence à germer semez-le à même la terre.
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Riz gluant
à la vapeur
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Je crois
que c’est cuit
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C’est prêt
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Le riz gluant une fois cuit se conserve
un ou deux jours dans des boîtes à riz de différentes tailles… individuelle
ou familiale. Le riz gluant à la vapeur frais fait est excellent, mais il
perd de son attrait rapidement… mais ici, « celui qui ne mange pas de
riz, ne mage pas vraiment ».
A noter aussi que c’est une des
choses données en offrande aux bonzes, tôt le matin, les jours de fêtes
religieuses et… tous les jours si on le souhaite.
A noter aussi que si vous le
laissez pourrir il se colorera à la manière des peintures de la fin du XIXème
siècle : rose, vert pâle, bleuté…
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Boîtes à
riz gluant (kapit kao)
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Les différentes phases du décorticage du riz
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Schéma
Coupe d’un
grain de riz
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Photo
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Nom
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Légende et
remarques
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Riz paddy
(avec la balle de riz)
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1) Ecorce extérieure – balle
de riz
2) Glumelle de son
3) Résidu du son (autre
glumelle)
4) Germe du grain de riz
5) Grain de riz (endosperme)
C’est ce riz-paddy que l’on fait germer pour être replanté.
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La balle de riz seule
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1) Ecorce extérieure – balle
de riz
Au Laos la balle de riz est essentiellement utilisée au pied des
plantes pour garder l’humidité et empêcher les mauvaises herbes de pousser
(le paillis).
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Riz brun
ou
Riz complet ou
Riz cargo.
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2) Glumelle de son
3) Résidu du son
4) Germe du grain de riz
5) Grain de riz (endosperme)
Je n’ai jamais vu ce riz consommé au Laos.
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Riz complet avec le germe
(et avec les pellicules ou glumes
qui forment le son)
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3) Résidu du son
4) Germe du grain de riz
5) Grain de riz (endosperme)
Je suppose que les laotiens qualifieraient ce riz d’
« imparfaitement décortiqué».
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Riz
sans le germe
(avec un résidu de glume)
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3) Résidu du son
5) Grain de riz (endosperme)
Un riz « imparfaitement décortiqué. Allez encore un
effort ! ».
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Grain de riz blanc
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5) Grain de riz (endosperme)
Riz blanc parfaitement décortiqué…
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Je riz
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Tu riz
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Il riz
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Les
vendeurs d’or 24 carats
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Les vendeurs
d’or et les changeurs
Leurs deux
activités principales sont le prêt sur gage (collatéraux : de l’or, un
titre de propriété…) et le change de monnaie papier : kips, bath
thaïlandais (
Mais
l’autre activité importante de ces commerçants est la vente et l’achat
d’or !
L’or est
une valeur sûre et presque liquide pour thésauriser des kips régulièrement
rattrapés par une inflation à 10% annuel. Il ne nécessite pas une forte somme
d’argent papier, comme c’est le cas pour l’immobilier. Une petite bague de 1
satang (les laotiens disent « salung ») correspond à 3,75g d’or à
99% théorique (24 carats). En vérité il oscille entre 97% et 99%, mais il
doit être livré avec un certificat. On a du mal à croire que ces bijoux un
peu grossiers soient du vrai or de pirate, et pourtant, les magasins rouges
présentent bien tous un véritable trésor. La couleur jaune orangée à la
limite de l’écarlate parfois est dû à un traitement spécial à base de sel, de
citron et autres produits : c’est ainsi que les laotiens aiment porter
leur or « orangé » (peut-être est-ce plus esthétique avec une peau
mate…).
Les bijoux
sont « comptés » en bath (pas celui de la monnaie thaïe, bien que
c’est l’origine du bath thaïlandais… à l’époque où la monnaie était faite de
métaux précieux), à savoir qu’un bath est égal à 15g. Le bath se subdivise en
4 satangs, et le satang en 10 ounes. En juillet 2012 le bath valait 600
euros… et la plupart des bracelets « pèsent » 2 baths minimum… il y
a aussi de gros colliers de 10 ou 20 baths… à ne pas égarer.
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Un trésor
de plusieurs kilogrammes
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Pacotille
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Au Laos,
l’or s’achète anonymement en 2 minutes et se revend tout aussi anonymement en
2 minutes au cours du jour et en monnaie papier. Il peut être mis au clou en
cas de besoin de liquidités. Il semble que les bandits des organisations
internationales n’aient pas encore réussi à interdire cette pratique.
L’or a une
telle symbolique qu’il y a des vendeurs d’or pacotille… et si il y a des
vendeurs, c’est qu’il y a des acheteurs… qui veulent faire croire qu’ils
portent de l’or véritable… c’est aussi, parait-il, un doudou psychologique
qui rassure…
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Quelques orfèvres ravivent les
couleurs des bijoux, les réparent… et transforment les pièces de 10, 20, 50
centimes d’euros en bagues d’ornement pour 10.000 kips : « avoir
l’air de… » pour pas cher.
Une idée cadeau toute bête pour
0,50 euros ou moins (par contre les pièces de 1, 2 et 5 centimes transformées
en bagues sont laides).
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Les
orfèvres
(à gauche
en bleu la presse pour faire des bagues toutes simples)
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Les
vendeurs de téléphones portables
Souvent chinois,
ils vendent un gadget bien pratique pour 15.000 kips : un adaptateur
pour recharger les batteries (efficace pour celles des appareils photos
aussi).
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Vendeurs de
téléphones
Adaptateur pour
recharger les batteries (téléphones et appareils photos numériques)
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Particularité
bien locale : on peut acheter son numéro de téléphone… en rapport avec
sa « beauté »… ainsi un 5555545 sera plus « beau » qu’un
8146798… le prix aussi, ce qui vous vaut ce petit laïus… un numéro normal
coûte 10.000 kips (et il y a des unités incluses) mais un numéro plus
esthétique vous coûtera 50.000, 100.000, 1.000.000, 2.500.000… 250 euros pour
un numéro de téléphone qui donne le cancer du cerveau… certains ont dû le
contracter avant d’utiliser un portable.
Il n’est
pas naturel aux laotiens d’écrire ou de lire, par contre ils mémorisent
facilement les numéros, alors que les européens enregistreront un prénom en
relation avec un numéro… d’où peut-être le « besoin » d’avoir un
« beau » numéro facile à retenir et à communiquer.
Rares sont
les laotiens qui ont contractés un forfait téléphonique comme nous
l’entendons en Europe, car pour cela, il faut avoir une adresse postale fixe,
une boîte aux lettres et un compte en banque… autant de rapports à l’écrit.
Mis à part les fonctionnaires, personnes n’est obligé d’avoir un compte en
banque pour toucher un salaire, qui est toujours payé en liquide.
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Téléphone-maison
NB : Il y a 6 heures de
décalage entre l’Europe et le Laos en hiver, et 5 heures en été. Le soleil se
levant à l’Est du Monde et l’âge du capitaine étant supérieur au mien, je
vous laisse deviner si il s’agit de 5/6 heures en avance ou en retard. Il n’y
a pas de décalage avec le Vietnam, le Cambodge, le Myanmar ni avec
Un numéro de téléphone qui commence par 020
est un portable.
Si vous n’arrivez pas à joindre un
correspondant sur son portable, c’est peut-être que le numéro a légèrement
changé du fait du nombre croissant de numéros… La combine consiste alors à
ajouter le même chiffre que le premier du correspondant. Exemple, parce que
là, je vois qu’y en a pas un qui suit : « j’avais repéré dans le
guide du broutard une guest house avec ce numéro 0205678900… mais il n’est
semble-t-il en service… 020 signifie portable… ajoutez donc un 5 après le
020… pourquoi un 5 ? (décidément vous ne suivez pas…) Parce qu’il suffit
de doubler le 5 déjà présent initialement.
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Cabines au
Laos
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Appel vers un téléphone portable au Laos : (020) +
numéro du correspondant à 8 chiffres (anciennement 7).
De
Du Laos vers
Pour plus d’infos : Ici, les français parlent au français
et là, les anglophones parlent à tout le
monde comparaison des tarifs des communications).
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Sinh en soie
(synthétique ou naturelle)
Sinh (court, même
si c’est jamais trop court !)
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Le Sinh
Le sinh est
une jupe traditionnelle en forme de tube. La circonférence du tube est plus
grande que le tour de taille de la personne qui le porte, de sorte que la
partie du sinh qui dépasse sur le côté du corps est repliée sur le devant de
ce dernier (un petit crochet retient le tout).
Un sinh est
composé de 3 parties :
le houa
sinh, à la taille,
le pheun
sinh, la partie centrale portant le motif principal.
le tine
sinh, l'ourlet portant le motif se trouvant au bas de la jupe.
Le tissu composant
le sinh peut être de la soie, de la soie et du coton, ou bien seulement du
coton. Il peut avoir différentes textures et peut porter différents motifs et
couleurs.
Le tissu
est généralement tissé, et les sinh fabriqués, par les groupes ethniques ruraux
du Laos.
Chaque
administration a ses propres couleurs… les sinh bleus aux pieds
blancs/argentés sont ceux des écolières par exemple.
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Les
vendeurs de billets de loterie
Comment jouer ?
Achetez 5 numéros ou 3 numéros… et
si les deux derniers chiffres sortent (ou mieux les trois derniers), alors
vous multipliez votre mise.
Je parie 5.000 kips sur le 17673 et
c’est le 94273 qui sort… j’ai donc les deux derniers chiffres (7 et 3 dans
l’ordre)… mes 5.000 se transforment en 300.000 kips (multiplicateur :
60).
Les laotiens se concentrent
essentiellement sur les deux derniers chiffres (de 00 à 99), et à tous les
numéros sont associés des animaux (tortue, scolopendre, grenouille, chien,
abeille…), 40 animaux en tout.
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Il y en a
partout…
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Comment gagner ?
Dans ce monde où tout est ondes,
tout est lié… et dans ce monde, c’est connu, les esprits sont légion. Une des
portes d’accès vers nous pour ces esprits sont les rêves… je vous le dis tout
de go : les rêves font gagner à la loterie, c’est vérifié.
Rêvez de « chiens » et le
11, 51 ou 91 sortiront peut-être. Mais tout est histoire d’interprétation.
Vous pouvez être plus chanceux et
dialoguer en rêve directement avec un esprit joueur (dans leur monde il n’y a
ni temps ni espace comme nous l’entendons… ils embrassent donc l’avenir comme
le présent et le passé).
Si vous trouvez un billet de banque
parterre, regardez les deux ou trois derniers numéros de série…
Vous rencontrez un tigre sur un
samlor… pas de doute, ça sent le 06, 46 ou 86 pour mardi prochain… tirage les
mardis et samedis à 20h.
Les arbres remarquables sont aussi
de bons conseillers : les numéros peuvent apparaître sur le tronc après
des incantations accompagnées d’encens, ou sur les feuilles elles-mêmes si
l’arbre est très particulier, comme ce cassia fistula extraordinaire
aux feuilles jaunes dans le village de Muang Kao.
Les laotiens sont bouddhistes dans
la forme et animistes dans le fond.
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« Mak beigne » ou mini stupas fleuris
Seaux à
victuailles
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Mini
stupas en feuilles de bananiers
Après avoir empoché vos gains,
remerciez les esprits en leur offrant, sur leurs autels (jusqu’à 3 à
l’extérieur et 1 à l’intérieur des maisons), un verre d’eau, des fruits, de
l’encens et deux mini stupas, mais qui font le maximum. Jolies décorations
éphémères pour 2.000 kips. Aucune superstition à avoir, ils n’ont pas été
bénis au temple par un grand maître.
Et rappelez-vous bien que
« c’est l’intention qui compte ».
ou un pot de chambre… mais là pas
d’impair, ces sots en plastique orange gorgés de victuailles (lessive, savon,
café…) sont à offrir aux moines… car les grands maîtres peuvent aussi offrir
sur un plateau les numéros de la loterie dont les gains permettront de payer
l’apéro.
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Les
vietnamiens ambulants
Lors de la création du monde les
chinois ont hérité de la tête, les thaïlandais des bras, les laotiens du ventre
(c’est pourquoi ils mangent tout le temps), et les vietnamiens des
jambes : à pieds ou en vélos ils proposent de nombreux services :
manucure/pédicure simple pour 12.000 kips ou 35.000 (pour un vernissage
fleuri customisé). Il parait que l’on se sent plus léger… alors pourquoi ne
pas tenter l’expérience du touriste aux semelles de vent.
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Pédicure (à
noter les chaussettes portées avec des tongs)
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« Sou
soy né… » : Achète-aide-stp
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Boissons en sachet plastique, soupes
de nouilles, graines de pastèques ou de tournesols, cochon fermenté dans son
emballage de feuilles de bananier, œufs de canards fécondés, mangues vertes
accompagnées d’une « sauce » sucrée et pimentée, gâteaux et j’en
passe forcément.
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Bassine
odorante de padèk
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Le padèk
Poisson fermenté salé…
l’assaisonnement laotien par excellence… les connaisseurs le goûte à même la
bassine.
Avec l’expérience on finit par
préférer un plat avec padèk plutôt que sans.
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Le sang de
porc coagulé
Ca peut
faire froid dans le dos, mais ce n’est pas mauvais dans les soupes… C’est
plutôt insipide en fait. Dîtes-vous que c’est une soupe au boudin !
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Le pain
Excellent frais le matin… surtout
consommé par la communauté vietnamienne… à base de farine de blé, il est
parfois aromatisé au « neuille », sorte de margarine à la noix de
coco, et se dévore alors à même la boutique.
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Pains,
brioches et pains de mie
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Café à la
chaussette
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Le café
Café dame
honne (café noir chaud)
Café noum
honne (café sucré au lait chaud)
Café dame
yène (café noir frais)
Café noum
yène (café sucré au lait frais)
Je conseille le dernier de la
famille, même pour ceux qui n'aiment pas le café. Servi dans un sac avec 80% de glaçons.
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C’est
prêt !
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Composition : grains de café
moulus 50%, mélangés à du riz grillé broyé et des graines de tamarins grillées et moulues 50%, lait concentré sucré, sucre,
Ovaltine en poudre – sorte de chocolat au malt insipide mais vitaminé – 5.000
kips le café… C’est caramélisé et ça colorie les dents.
Ne pas s’attendre à un goût connu,
mais je conseille.
Dans les boutiques spécialisées une
autre panoplie de cafés est proposée pour le triple du prix (il faut dire
qu’il s’agit de véritable café).
Un « petit noir »
innocent peut rapidement carrément soûler par sa force et son côté obscur.
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Pharmacopée
Maux de ventre,
torticolis, os cassés, hémorroïdes, envoûtements, besoin urgent de se
renflouer : les ethnies du nord vous sauveront la mise à coup de corne
de rhinocéros, d’huile de cabri des montagnes et de plantes mystérieuses.
Dites-leur quel est votre problème, ils vous diront ce qu’il vous faut.
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Pharmacopée
lao
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Tabac au
kilo (mais en ville on ne fume que des blondes à filtre)
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Le tabac
et le bétel
Fumé par les campagnards, le tabac n’est
pas cultivé dans la province de Champassak (j’en ai vu à Khamouane)… faites
l’expérience pour 500 kips. De grands tubes de papier ressemblant à des
posters (de S. Gainsbourg je suppose), sont découpés en petits rectangles et
font office de papier à rouler : de la cigarette de cow-boy.
Les laotiens fument assez peu, et
extrêmement rares sont les laotiennes urbaines qui s’y adonnent :
« Une femme qui fume ce n’est pas très joli ».
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Noix
d’arac, feuilles de bétel, écorce-cannelle, chaux vive
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Par contre, passées un certain âge
(plus de 50 ans) certaines femmes mâchent le bétel… par tradition, parce que
cela donne de la force, pour éviter que les maris ne les embrassent… allez
savoir.
Leur bouche devient rouge comme si
elle saignait et leurs dents noircissent… et elles crachent souvent leur
salive.
Une « recharge » de bétel
est constituée de morceau de noix d’arek, d’écorce-cannelle, de chaux vive en
pâte, le tout enroulé dans une feuille de bétel.
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Porc
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Les
viandes
Les animaux sont le plus souvent
élevés en extensif à la campagne, et tués tôt le matin. Pas de système de
réfrigération, quelques mouches… le marché à viandes d’un pays en voie de développement.
Toutes les parties des animaux sont
présentées et consommables. La viande est parfois gonflée à l‘eau.
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Poulets lao
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Au rayon poulet, les locaux de
l’étape élevés en plein air et les visiteurs de Thaïlande élevé en batterie,
congelés et recongelés… ce sont ces derniers qui sont la plupart du temps
servis dans les restaurants pour touristes. Le poulet-bicyclette est moins
charnu et plus coriace mais plus naturel.
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Particularités :
canard, chèvre, vache, buffle, chien
Canard.
Il n’est pas rare de tué un canard
pour des invités : le sang est récupéré et mélangé à des sauces de
poissons fermentés pour ralentir la coagulation. Les parties les plus tendres
sont bouillies puis émincées et ajoutées au sang aromatisé de citronnelle, menthe,
coriandre en feuilles, piments, cacahuètes, le luade pègue peut faire peur mais est excellent. Les
membres du canard, le bec fendu en deux sont grillés au barbecue (ping phèt), et le
reste est bouilli (taum phèt).
Chèvre et vache.
Par ailleurs, la bile de la chèvre
et du bœuf ou buffle est aussi conservée pour faire des sauces amères qui
accompagnent souvent les grillades.
Le contenu de l’intestin grêle des
herbivores sert aussi pour faire des sauces : ce n’est pas du crottin ou
de la bouse à proprement parler… mais du crottin et de la bouse in process… ou littéralement en lao « caca
tendre ».
Partant du principe que « si
toute une population humaine mange telle ou telle chose depuis des
générations, il n’y a pas de raison que je n’y goûte pas, ni, qu’avec le
temps, je ne finisse pas par l’apprécier… », je vous l’avoue donc :
j’aime bien.
Buffle.
Vous verrez sûrement des lanières
de peau de buffle avec poils : les mettre dans la braises quelques minutes,
les ressortir et les frapper avec un pilon pour enlever le carbone… et
déguster avec de bonnes dents et du lao-lao (alcool
de riz).
Ouaf !
Il n’y a jamais de viande de chien
dans les marchés. J’ignore où les barbecues canins s’approvisionnent… mais je
sais que certaines personnes vendent leurs chiens… des démarcheurs vous
proposent d’accélérer la réincarnation du canidé en échange de…
couvertures ! Les chiens se troquent mais ne s’achètent/vendent pas… en
tout cas pas sans attirer le mauvais œil (en lao baap)…
Je suppose que les couvertures sont vendues par la suite… surtout dans un
pays où il fait rarement moins de 25 degrés la nuit.
La viande de chien est surtout
consommée par les lao-vietnamiens. C’est une viande
« chaude » qui chauffe l’estomac… à goûter en hiver. Il se cuisine
comme la chèvre, avec souvent les mêmes épices, grillé (ping maa) ou bouilli (hôp maa), je le
préfère ainsi d’ailleurs. On trouve des gargotes qui proposent ces
spécialités au km 2 (presqu’en face le supermarché Friendship) et aussi au bord de la route 13 vers
le km 10 au nord : pour agents des PTT qui voudraient se venger des
morsures reçues dans l’exercice de leur fonction…
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Les
poissons
Le Mékong fourni beaucoup de
poissons surtout à l’extrême sud dans les 4000 îles : poisson-chat,
bardes, silures… et quelques autres dont voici les plus courants ou
impressionnants…
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Poissons-couteaux à nageoire
plumeuse
(avec des
points : le poisson-couteau clown à
nageoire plumeuse ; avec des rayures, le poisson-couteau royal à nageoire plumeuse)
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Pafa (« poisson ciel ») ou tortue à carapace molle
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Tilapia du Nil (Oréochromis Niloticus)
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Bardes…
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Le tilapia du Nil.
Il est élevé dans des nasses dans le
Mékong, il n’est donc pas pêché naturellement dans le fleuve.
Connu pour cacher ses petits dans sa bouche en cas de danger et crédité de plusieurs vies dans l'Égypte antique, le tilapia du Nil était alors considéré comme un poisson bénéfique.
Ce sont des poissons d'eau douce à
chair blanche et ferme et pratiquement dépourvus d’arêtes. Le tilapia a un
goût délicat et il est riche en vitamines (D et B) et en phosphore. C'est un
poisson maigre qui contient malgré tout des oméga-3 (mais peu).
Pendant la grossesse, le tilapia
est une excellente source de nutriments pour la mère ou le fœtus en
particulier au niveau protéine (il contient presque 20% de protéines, comme la viande !).
Les tilapias sont des poissons d'élevage dont la consommation peut être recommandée car, contrairement au saumon ou à la truite, ils se nourrissent d’algues, de plancton et de petits invertébrés présents dans l’eau ou de moulée à base de grain, plutôt que de poisson... Un extrait du magazine télévisiuel Capital (22 minutes) concernant ce "nouveau poisson miracle"
Au marché, c’est le seul poisson
(avec les increvables anguilles et les non moins increvables poissons-chats) que l’on achète vivant. On le fait agoniser
dans le gros sel, on le farce souvent avec de la citronnelle puis on le
grille sur la première partie des bords de Mékong ou chez soi bien sûr… mais
c’est là que vous pourrez en manger le plus facilement. Il peut aussi être
cuisiné à l’étuvé ou bouilli pour des fonds de soupes de nouilles.
On dit que les poissons multipliés par Jésus-Christ pour nourrir les foules venues l’écouter seraient une espèce de tilapia. L’apôtre Pierre aurait vécu de la pêche de ce poisson dans le lac de Tibériade, d’où le nom de « poisson de saint Pierre » donné par les anglophones.
Si vous êtes interessés par la faune et la flore du Laos, voyez cette page éditée en février 2014.
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